Cinq nations différentes. Bora Milutinovic a conduit cinq nations différentes vers cinq Coupes du monde (Mexique en 1986, Costa Rica en 1990, USA en 1994, Nigeria en 1998 et Chine en 2002). Plus étonnant encore, il a échoué en poule seulement en 2002. En avril dernier, il a pris les rênes des champions d'Asie qu'il mènera également lors de la Coupe de Confédérations qui débutera en fin de semaine. Les Renards du désert devront faire face à l'Afrique du Sud, les Espagnols et la Nouvelle-Zélande. Goal.com l'a interrogé pour vous.
Goal.com : Comment appréhendez-vous ce rôle de sélectionneur de l'Irak ?
C'est un gros challenge. Je sais que l'équipe n'a pas eu de bons résultats dans le passé. Ils m'ont appelé, ont parlé avec moi... j'ai pris le job.
Quel est l'objectif réaliste pour la sélection irakienne en Coupe des Confédérations ? L'Irak peut-il se sortir de son groupe ? Ou gagner ?
C'est difficile d'être réaliste dans le sport ! Vous essayez toujours de donner le meilleur. Notre groupe n'est pas simple. L'Espagne est l'une des meilleures équipes du monde, mais avec l'Afrique du Sud et et la Nouvelle-Zélande, nous avons une chance de passer. Quand j'étais à la tête du Costa Rica lors de la Coupe du monde 1990, peu de gens nous donnait une chance de passer. Nous étions avec la Suède, l'Ecosse et le Brésil, mais nous l'avons fait et nous nous sommes qualifiés. En sport, tout est possible si vous avez l'esprit d'équipe.
Justement, comment avez-vous trouvé cet état d'esprit depuis que vous êtes arrivé ?
C'est génial, malgré tous les problèmes. Il y a la guerre depuis six ans, mais quand vous allez au stade et que vous voyez les supporters, c'est incroyable !
Les performances ont beaucoup baissé depuis la Coupe d'Asie, pourquoi ?
Il y a beaucoup de difficultés. Dans une compétition tout doit aller dans le même sens et c'est ce qui s'était passé. L'Irak avait battu l'Arabie Saoudite en finale, mais ils étaient dans un élan particulier.
Afin de prendre les points dont vous avez besoin en Coupe de Confédérations, vous concentrerez-vous plus sur les matchs de la Nouvelle-Zélande et de l'Afrique du Sud, plutôt que sur celui de l'Espagne ?
L'Espagne sera évidemment un match très difficile, mais notre premier match est contre l'Afrique du Sud. dans ce genre de compétitions, il y a trois matchs et la façon dont nous prendrons les points n'est pas importante. Nous avons au moins besoin de quatre unités. Une victoire et un nul nous donnerons une chance. Deux victoires seraient encore mieux, mais peu importe d'où viennent les points.
L'Afrique du Sud sera un test difficile...
C'est une bonne équipe. Elle se prépare pour la Coupe du monde et la presse mondiale sera présente. La pression sera grande sur ses épaules. Pour une équipe locale, il est important de supporter la pression mentale et psychologique. Il y a également de la pression sur nous, mais la pression sur eux est encore plus grande. Quand ils joueront, le pays entier sera derrière eux, mais cela apportera de la pression en plus. Il est essentiel d'avoir une bonne préparation dans ces conditions.
Que pensez-vous du fait que la Coupe du monde se joue pour la première fois en Afrique ?
Le football appartient aux peuples et c'est le meilleur jeu du monde. C'est génial que la Coupe du monde aille en Afrique. C'est une partie importante du monde qui mérite sa chance.
Si vous passez les éliminatoires, vous pourriez rencontrer votre ancienne équipe, les Etats-Unis.
Ce serait génial ! Ce sera vraiment bien pour nous et pour eux, surtout que ça voudrait dire qu'ils seraient passés aussi. La fédération américaine de football est un exemple. De mon temps, elle était excellente, tout comme les coachs. Je n'aime pas comparer cette équipe à celle de 1994, mais elle a un bon entraîneur et une équipe très bien organisée. Peut-être n'a-t-elle pas de stars exceptionnelles, mais elle a de bons joueurs et une très bonne équipe. Le football aux Etats-Unis a tellement grandi !
L'Irak pourrait-il battre les Etats-Unis ?
Vous pourrez me le demander la veille du match, si cela arrive. Je ne veux pas répondre maintenant. J'envoie mes meilleurs voeux aux Etats-Unis.
L'Irak n'a pas pu se qualifier pour la Coupe du monde, cela rend-il la Coupe de Confédérations encore plus importante ?
Ce serait encore mieux d'être toujours en course, mais pour de multiples raisons, cela n'est pas arrivé. L'Irak était dans un groupe difficile avec l'Australie, le Qatar et la Chine. Nous avons peu de temps pour construire une équipe compétitive mais j'espère que nous pourrons faire quelque chose de bien.
Que se passera-t-il pour vous après la Coupe des Confédérations ?
Je peux seulement parler de cette compétition. Ce qui se passera après, on verra. C'est le football et c'est ma destinée (rires).
Vous avez supervisé plusieurs entraînements, les joueurs vous ont-ils impressionné ?
J'ai été très impressionné par leurs efforts. Ils ont montré beaucoup de détermination et une excellente mentalité. Ce ne sont pas simplement d'excellents joueurs, mais ils ont également montré beaucoup de passion et de discipline. C'est un début encourageant. Tout est différent, tout est difficile. Vous devez vraiment être là pour comprendre ce qui se passe dans le pays et comprendre la situation. C'est difficile pour eux, mais je les admire vraiment. C'est un peuple formidable.
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2009年6月12日星期五
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